Automne 2024
La fierté des travailleurs
L'exploitation forestière dans les marais n'est pas pour les cœurs fragiles.
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Par un matin ensoleillé sur un site d'exploitation forestière le long de la rivière Pee Dee, au nord de Florence, en Caroline du Sud, une abatteuse-groupeuse chenillée 903M de John Deere commence à poser des rondins pour créer une piste de débusquage à travers des marais impitoyables. Une machine à pelle suit derrière l'abatteuse-groupeuse, construisant la route aussi vite que possible afin qu'elle ne soit délavée. Il a tombé trois pouces de pluie la nuit précédente, ce qui rendait un travail déjà difficile, presque impossible.
Impossible n'est pas dans le vocabulaire de Dustin Nolan. Après tout, c'est de l'exploitation forestière dans les marais. Tout cela se fait dans une journée de travail. Au fur et à mesure que la route prend forme, une débardeuse à grappin 748L-II de John Deere commence à creuser dans la boue et le bourbier, tirant des charges de bois dur vers la jetée. Là-bas, Nolan et son équipe travaillent sur les meilleurs itinéraires pour les camions forestiers afin qu'ils ne soient pas coincés. Tout le travail ne veut rien dire si le bois ne peut pas atteindre le moulin à scie.
« Les machines John Deere sont phénoménales. Elles sont conviviales pour l'opérateur et sont les chefs de file en matière de technologie. Je ne serais pas où je suis aujourd'hui sans John Deere. »
OBTENIR UNE BONNE PRISE DE PIED
Il va sans dire que l'exploitation forestière dans les marais n'est pas une tâche facile. Il y a une expression sur les arts martiaux qui va comme suit : « Combien de temps faut-il à une personne moyenne pour obtenir une ceinture noire? Réponse : La personne moyenne n'obtient pas de ceinture noire. »
La personne moyenne ne coupe pas de billots dans le bayou. « On peut nous compter sur les doigts de la main notre région, explique Nolan, propriétaire de l'entreprise Dustin C. Nolan Logging. C'est générationnel, et il faut des millions de dollars de capital. Si vous n'y êtes pas né, il est presque impossible d'en faire partie. Je suis l'un des rares dont le père n'était pas du métier. C'est très difficile, mais si vous êtes prêt à travailler dur, c'est faisable. »
Nolan a grandi à Greensboro, en Caroline du Nord, à environ trois heures de route du comté de Pender où l'émission « Swamp Loggers » de la chaîne Discovery Channel a été filmée. « J'ai regardé Bobby Goodson et cette émission pendant des années, dit-il. Je mangeais, je dormais et je respirais l'exploitation forestière dans les marais. Et puis j'ai eu accès à ce que je souhaitais.
Il faut être prudent avec nos rêves. Parfois, je me pose des questions, réfléchit-il. C'est difficile, mais j'adore ça. Certains me traitent de fou, mais je suis fait ainsi. »
PAS DE RACCOURCIS
La route a été longue et difficile, et Nolan n'a pas pris de raccourcis en cours de route. Quand il a commencé, il a travaillé de longues heures, même selon les normes des abatteurs.
« Je ne venais de rien et je ne voulais pas laisser l'occasion me glisser entre les doigts, dit-il. Je voulais laisser aux générations futures une place de choix dans l'industrie. »
En grandissant, Nolan accompagnait son père qui conduisait des camions forestiers. Le camion tombe en panne tout le temps, alors c'est comme ça que Nolan a appris à manipuler les clés anglaises.
« De longues journées chaudes sans climatisation, se souvient-il. C'était difficile. On n'était pas riche. Papa me disait toujours qu'il ne voulait pas que je devienne camionneur ou bûcheron, et on voit ce qui est arrivé (rires). »
Nolan a fait les deux. En 2005, il a acheté un camion et a commencé à transporter des billots. Quelques années plus tard, il a acheté une vieille débardeuse, une abatteuse-groupeuse HYDRO-AX et une chargeuse et a pris la route du bois.
« La débardeuse était à cabine ouverte, se souvient-il. L'échappement était si mauvais que l'un des opérateurs portait des lunettes et une écharpe; il avait l’air d’un pilote de chasse de la Première Guerre mondiale. »
Nolan a commencé à acheter de l'équipement John Deere en 2013, dont une abatteuse-groupeuse 843L. « Nous avons eu un tel succès avec cette faucheuse que nous avons continué d'utiliser les machines vertes de John Deere, dit-il. J'ai été le premier à la grandeur de l'État à avoir une débardeuse à grappin 948L, une vraie bête. Nous avons été très productifs avec tous les équipements John Deere. »
Aujourd'hui, Nolan est responsable de deux équipes. L'équipe responsable des marais en bois dur utilise des débusqueuses à grappin 748L-II et 948L-II, deux abatteuses-groupeuses chenillées 903M, deux chargeuses à pelle et une chargeuse de billots. Une équipe de pins conventionnels utilise des débusqueuses 748L-II et 948L-II, une abatteuse-groupeuse à roues 843L-II et une chargeuse de billots.
Nolan utilise également 15 camions forestiers et 25 remorques. Il n'a donc vraiment pas suivi les conseils de son père pour devenir bûcheron ou camionneur. Nolan a offert des conseils semblables à son fils Chandler, mais il ne l'a pas écouté non plus.
« Ce style de vie est une corvée sans fin, et à chaque génération, il semble qu'il y ait moins de candidats pour s'y attaquer, dit-il. Nous espérions que notre fils irait à l'université. Voyant qu'il n'irait pas, je lui ai donné une scie à chaîne en pensant que ça le dissuaderait. À l'évidence, ça ne l'a pas découragé. »
Il y a deux ans et demi, après que Nolan ait eu un accident vasculaire cérébral, Chandler a dû temporairement reprendre l'entreprise à l'âge de 20 ans. « Nous aurions probablement tout perdu, s'il n'avait pas été là, explique Nolan. Il a une éthique de travail exceptionnelle. C'est le premier gars à arriver au bois et le dernier à quitter. »
UN ÉLAN EN MARCHE AVANT
Une exploitation forestière réussie commence par un plan. Nolan travaille en étroite collaboration avec son acheteur pour obtenir la parcelle de terrain. Ils regardent les cartes pour trouver les meilleurs emplacements pour les pistes de débusquage et les routes de camions tout en déterminant comment optimiser les passages de coupe. « Si vous allez là-bas et commencez à chialer, je vous promets que vous paierez le prix plus tard. Il est préférable d'avoir un plan d'ensemble commun. »
Un équipement fiable et durable est également essentiel au succès. « Les machines John Deere sont phénoménales, explique Nolan. Elles sont conviviales pour l'opérateur et sont les chefs de file en matière de technologie. Je ne serais pas où je suis aujourd'hui sans John Deere. »
Le service et le soutien de la part du concessionnaire John Deere garde l'exploitation de Dustin C. Nolan à sa pleine capacité de production. « Dobbs Equipment s'est vraiment occupé de nous. Je ne pourrai pas assez lever mon chapeau aux gars du service après-vente. Ils comprennent le quotidien des abatteurs de billots dans les marais. »
Ces gars là sont toujours prêts à en abattre. « Ce secteur connaît des hauts et des bas, explique Nolan. Mais nous essayons d'aller de l’avant. J'espère que nous pourrons continuer à croître, et que tout continuera à s'améliorer. »
Nolan est heureux de voir son fils suivre ses traces. « Je ne lui souhaite rien d'autre que de réussir, dit-il. Je lui ai toujours dit de surpasser le prochain, et je sais qu’à la fin de la journée, il tirera satisfaction du travail accompli. Si vous travaillez dur, vous pouvez toujours faire quelque chose de vous-même. Si vous persistez et n'abandonnez jamais, la réussite viendra. C'est pourquoi je fais ce métier, pour être encore meilleur que je l'étais hier. »
Dustin C. Nolan Logging est desservie par Dobbs Equipment, d'Aynor, en Caroline du Sud
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