LA JETÉE

Une Publication de John Deere
La famille Decker à côté du débardeur à câble 748L-II

Scott Decker, Vernon Decker père, Barbara Decker et Vernon Ray Decker se tiennent près d’une débardeuse à câble 748L-II.

Printemps 2022

De génération en génération

 

Trois générations de Decker travaillent ensemble dans la forêt du Tennessee

Decker a grandi à Paris, à environ 50 kilomètres de Dover, au Tennessee, où se trouve le bureau de l’entreprise. L’exploitation forestière a toujours fait partie de sa vie. « L’exploitation forestière, c’est tout ce que je connais, et c’est aussi ma passion », poursuit-il. « Je compte travailler jusqu’à ce que je n’en sois plus capable. Je ne sais pas quand je partirai à la retraite. »

Si l’on se fie à son père, cette date est encore très loin. Vernon père a 77 ans, et il commence toujours sa journée à 5 h. Il fait fonctionner la grues de chargement 437E de John Deere de l’entreprise du lever au coucher du soleil. « Je n’aime pas rester assis à ne rien faire », affirme le doyen des Decker. « J’aime la pêche, mais pas plus de 45 minutes. Je préfère être ici, dans la forêt. »

Les deux hommes ont démarré l’entreprise en 1992, connue alors sous le nom de Decker Logging. Vernon Ray dit n’avoir jamais eu de différend avec son père. « Nous sommes très semblables, et nous nous entendons à merveille », affirme-t-il. « C’est formidable de pouvoir travailler avec lui tous les jours. Je suis content qu’il ait travaillé aussi dur pour nous mettre dans une situation avantageuse. Il m’a beaucoup aidé, et il nous a ouvert la voie. Mon fils Scott aussi apprend de lui. »

Vernon père ne s’accorde pas le mérite qui lui revient, et reste humble face à sa réalisation : créer une entreprise d’exploitation très prospère. « Je suis le laquais », déclare-t-il en souriant. « Tout le monde s’adresse à Mama [son épouse Barbara], parce qu’elle s’occupe de la tenue de livres et qu’elle connaît le métier mieux que quiconque. »

Un parcours semé d’embûches

Au Tennessee, la forêt recouvre 14 millions d’acres, soit plus de la moitié de l’État. L’État des volontaires est peut-être davantage reconnu pour son whisky, sa cuisine au barbecue ainsi que la musique country et le blues, dont il est le berceau. Or, il s’agit également d’un chef de file international de l’exploitation de feuillus. En effet, le Tennessee est le deuxième producteur de feuillus au pays, derrière la Pennsylvanie.

La ville de Dover se trouve entre les rivières Tennessee et Cumberland, à environ 160 km à l’ouest de Nashville. Il semble tout à fait à propos qu’Ulysses S. Grant se soit vu attribuer le surnom « Unconditional Surrender » (reddition sans condition) pendant la guerre de Sécession, lors d’un affrontement à proximité, sur le champ de bataille national de Fort Donelson. Le paysage vallonneux du Tennessee est grandiose, mais ses terrains escarpés ne pardonnent pas. Pour cette raison, les travailleurs de l’exploitation de feuillus dans la région doivent composer avec des sols abrupts et des conditions difficiles.

« Le démarrage a été difficile », se souvient Vernon Ray. « J’ai dû emprunter le camion d’un ami ainsi que l’argent nécessaire pour payer l’essence. » Vernon père a mis sa maison en garantie pour acheter une nouvelle débardeuse à câble 648 et une chargeuse à grumes de John Deere. L’entreprise gagnait six dollars par tonne. « Nous étions payés pour chaque chargement une fois qu’il avait été transporté, et nous encaissions les chèques le lendemain pour payer le diesel », se remémore Vernon Ray. « Ce fut un parcours semé d’embûches. »

Quand on lui demande à quel moment les choses sont devenues plus faciles, Vernon Ray répond : « Ce jour n’est pas encore arrivé. Nous n’arrêtons jamais de travailler; je me donne continuellement à fond, car c’est la seule façon que je connais. Dans le secteur de l’exploitation forestière, vous n’arriverez à rien si vous ne travaillez pas avec acharnement. L’équipement mécanisé a simplifié le travail, mais il y a aussi d’autres éléments à gérer. »

Un homme solide comme un chêne

À ses débuts, Vernon Ray opérait la débardeuse à câble pendant que son père s’occupait de toute la coupe avec une scie à chaîne en plus du chargement. « Nous terminions cinq ou six chargements par jour, et il faisait tout sauf traîner le bois », raconte Vernon Ray. « Il est solide comme un chêne. »

Vernon père a grandi en ramassant du coton dans le Missouri. À l’âge de 15 ans, il a fait ses débuts dans l’exploitation forestière auprès de son frère. « Je voulais améliorer ma situation et accomplir quelque chose dans ce monde. »

Lorsqu’il s’est marié avec Barbara, en 1965, Vernon père gagnait 10 $ par jour. Il opérait la scie à chaîne et traînait le bois à l’aide de chevaux et de mulets, et son frère, quant à lui, chargeait les grumes sur le camion en les roulant à l’aide de chaînes. Barbara l’accompagnait souvent dans la forêt; elle mesurait les grumes et transportait de l’essence et de l’huile pour la scie à chaîne. « C’est ainsi qu’a commencé notre mariage, et les choses sont ainsi depuis », affirme-t-elle. « Nous travaillons en famille, car elle est ce que nous avons de plus précieux. »

Quand son mari et son fils ont commencé à travailler ensemble, elle leur rapportait des pièces et cuisinait au grand air, avec eux, dans la forêt. Aujourd’hui, elle se rend sur le site moins souvent. « Avoir plus d’employés, d’opérations de transport et d’équipement engendre beaucoup de documents administratifs à gérer », indique-t-elle. « La logistique est tout simplement plus complexe. »

L’entreprise compte sur elle pour surveiller attentivement les résultats. « Je fais tout ce que je peux pour leur permettre d’aller travailler dans la forêt la tête tranquille. De plus, s’ils ont besoin de quoi que ce soit, je suis là pour les aider. »

 

La famille, il n’y a que ça de vrai

Aujourd’hui, l’entreprise effectue 30 chargements par jour à l’aide d’équipement John Deere, notamment une abatteuse-groupeuse à roues 843L-II, une abatteuse-façonneuse chenillée 859MH, des débardeuses à câble 748L-II et des grues de chargement 437E. Vernon Ray utilise principalement le modèle 859MH qui, pour paraphraser les paroles d’une chanson country, est « sans reproche, comme le whisky du Tennessee ». « J’adore cette machine. Son rendement m’épate chaque jour. Je n’ai jamais fait fonctionner d’équipement pouvant prendre en charge d’aussi gros arbres; c’est grâce à son poids et à sa précision. De plus, elle est économe en carburant, ce qui en accroît l’efficacité. »

Le modèle 859MH dispose d’une tête d’abattage FL100 de Waratah. « Nous sommes la première entreprise de la région à en utiliser une », renchérit-il. « Elle est idéale pour prendre en charge le bois de grande taille, et sa conception est à la fine pointe. Je l’ai utilisée pendant 1 000 heures sans problème. Il suffit de veiller à la lubrification et à l’entretien des pièces. »

Cette combinaison contribue à optimiser la productivité de manière importante. « La capacité de pelletage est inédite. Je ne pensais pas qu’il était possible de faire autant de choses avec cette machine. La maîtrise du positionnement par rapport aux arbres est exceptionnelle, ce qui les rend accessibles pour la débardeuse. Cela évite de devoir s’aventurer sur des terrains difficiles et, par conséquent, réduit de façon significative l’usure normale de la machine. 

« Il est très bon aux commandes de cette machine », affirme Vernon père. « Il peut surclasser n’importe qui. Utiliser des machines, c’est son rêve depuis qu’il a cinq ans. »

La passion de Vernon père, quant à lui, c’est la chargeuse à griffe de John Deere. « J’adore mon travail, tout simplement. Je ne le fais pas pour l’argent, mais bien par plaisir. Les chargeuses John Deere sont très confortables et stables; leur fonctionnement n’est pas saccadé comme c’est le cas pour d’autres chargeuses sur le marché. »

Vernon père et son fils dépendent du soutien de Stribling Equipment, leur concessionnaire local, pour les maintenir en bon état de marche. « Nos machines brisent rarement, mais lorsqu’un problème survient, Stribling Equipment est toujours là pour nous fournir les pièces dont nous avons besoin », lance Vernon Ray. « L’équipe est formidable. »

Il fait cependant preuve d’un optimisme prudent quant à l’avenir de son entreprise. Le marché se porte bien.Il a un fils qui travaille pour l’entreprise et un petit-fils qui adore la nature. « Le problème est que nous manquons de relève. L’exploitation forestière est un secteur qui nécessite un grand nombre de travailleurs. Or, les jeunes ne s’y intéressent plus autant. Il est certain que ce n’est pas un emploi qui offre un horaire régulier, mais ici, je n’ai pas besoin de pointer mes heures. Je suis mon propre patron et j’ai la chance de travailler avec mon père et mon fils. La famille, il n’y a que ça de vrai. »

Decker Chipping & Logging, LLC est desservie par Stribling Equipment, à Jackson, au Tennessee.

Dans le sens horaire à partir du coin supérieur gauche. Scott Decker, un Decker de la troisième génération, prenant la pose sur la jetée au Tennessee. Une grue de chargement 437E s’affaire sur les rondins sur la jetée au Tennessee. Vernon Decker père debout entre un camion forestier et une grue de chargement 437E sur la jetée au Tennessee Decker Chipping and Logging utilise une abatteuse-façonneuse chenillée 859MH. Une abatteuse-groupeuse à roues 843L-II passe par une jetée de Decker Chipping and Logging.

Articles connexes

Une abatteuse-façonneuse chenillée 953MH munie d’une tête de transformation H415X de Waratah se met au travail.

C’est en bûchant qu’on devient bûcheron

Une entreprise d’exploitation forestière familiale dans le nord de l’Ontario produit des résultats efficaces.

Une abatteuse-façonneuse chenillée 853MH de John Deere qui travaille dur sur la transformation des rondins à la jetée de Yoder Forest Products

Trois fois la puissance

Une équipe de trois personnes et une attitude positive font le travail.

L’ébrancheuse-tronçonneuse 2654G de Lite on the Land, avec une tête d’abatteuse-façonneuse HTH623C de Waratah, transforme des rondins sur la jetée.

De nombreuses personnes (et machines) contribuent à Lite

De longues heures de travail et une tradition familiale sont gage de succès.

Plus de La Jetée

Lire les derniers articles