UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE
Personne en chemise bleue tenant une petite chèvre brune dans une grange avec poutres en bois et clôtures.

Elisabeth Beuschen-Monahan a été attirée par la personnalité des chèvres.

Agricole, Exploitation Agricole   1ᵉʳ septembre 2025

Vie luxuriante

À la ferme Fraga, le lait de chèvre est la réponse à tout.

par Steve Werblow

Le lait des 72 chèvres nubiennes croisées sert à fabriquer de tout : du fromage aux baumes pour la peau et aux lotions solides en bâton. Ces chèvres vivent dans des prairies luxuriantes à l’extérieur de la petite ville de Gales Creek, dans l'Oregon.

Les soins de beauté sont une évolution pour la ferme. Les propriétaires, Steve Monahan et Elisabeth Beuschen-Monahan, surnommée Lise, ont acheté leur propriété de 13 hectares en 2008, lors du krach boursier. Lors de la recherche d'un pasteurisateur pour le lait de leur petit troupeau de 9 chèvres, Lise a rencontré une famille prête à vendre non seulement son matériel, mais aussi son troupeau et toute sa fromagerie. Les Monahan se sont lancés à corps perdu et ont aménagé leur grange en ruine pour accueillir leurs machines nouvellement acquises.

Les Monahan ont déménagé les chèvres et la laiterie à Gales Creek, mais ont conservé le nom Fraga et ont continué à fabriquer du fromage pour le vendre à la ferme et sur les marchés de producteurs. Mais le fromage limitait leurs marges.

Au-dessus. Hannah Gittler mène des chèvres vers un nouveau pâturage. Les chèvres de la ferme Fraga sont Animal Welfare Approved par A Greener World. Steven et Elisabeth dans leur espace de vente. Même si les baumes ont pris de l'ampleur, le fromage de la ferme Fraga se vend toujours bien.


Luxe. L'ajout du caramel au lait de chèvre à leur gamme a changé la donne.

« J'ai remarqué que les gens payaient plus cher pour une gourmandise que pour un produit de base », explique Lise. « Ils dépensent 3 $ pour un petit morceau de caramel, mais pas 6 $ pour un morceau de fromage. »

Le caramel a nécessité de faire appel à une ressource précieuse des Monahan : les stagiaires recrutés par l'intermédiaire des universités et de Worldwide Opportunities on Organic Farms (WOOF).

Un WOOFer du Mexique les a initiés à la fabrication du caramel, et un autre, ancien chef cuisinier au Honduras, les a aidés à peaufiner la recette. Une autre stagiaire, Perla, leur a appris à fabriquer des savons et des cosmétiques biologiques.

Les produits de beauté se sont intégrés sans problème à l'activité.

« Nous pouvons fabriquer un produit bien plus nourrissant pour la peau que les savons et cosmétiques ultra-transformés, et plus précieux. Nous pouvons nous approvisionner en ingrédients de manière responsable, et les consommateurs obtiennent un produit bien meilleur », explique Lise.

Les consommateurs dépensent aussi pour des soins de luxe. Avec une utilisation d'environ 10 savons par an, la différence entre profiter de savons au lait de chèvre faits main et se frotter avec des savons commerciaux est d'environ 30 $ par an, note Lise.

Une subvention du Pacific Coast Coalition-Dairy Business Innovation Institute (PCC-DBII) a aidé les Monahan à développer des lotions et des baumes secs, à rechercher des ingrédients aux bienfaits prouvés et à développer de nouvelles formules.

Les soins corporels convenaient bien à la ferme. « Nous ne pouvions pas produire plus de fromage. Développer notre production de savon et de produits de soins corporels était plus logique pour nous », explique Lise.

Les baumes et lotions sèches Fraga sont fabriqués à partir de lait de chèvre lyophilisé, ce qui permet aux Monahan et à leur employé Michael Marach de poursuivre leur production pendant l'hiver. Ils ont également enrichi leur clientèle.

« De nombreux agriculteurs et chefs utilisent notre baume pour les mains, et même un instructeur d'armes à feu aux mains calleuses en raison de son activité », explique Lise.

Les produits de soins corporels s'inscrivent également dans l'éthique des Monahan et font croître les ventes via fragafarm.com.

« Je suis très critique envers le mode de vie consumériste », confie Lise. « Si je peux remplacer un flacon de lotion de 35 cl par un petit stick biodégradable, ça a du sens. En plus, c'est léger et facile à expédier, ce qui nous permet de le vendre au détail. »

« Et les gens sont tellement enthousiastes! », ajoute-t-elle. « Cela nous rappelle que ce que nous faisons est vraiment génial. » ‡

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