Agriculture, Bétail/Volaille 01 Février 2022
Jamais trop tard
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Un couple réinvente sa vie à 40 ans passés.
Certains rêvent de devenir agriculteurs ou d’apprendre à conduire des machines agricoles. Mais ce n’est pas l’histoire de Marie-Thérèse Bonnichon et de Denis Carrier. L’infirmière et le styliste de musée, la quarantaine avancée, sont tombés dans l’agriculture par accident et ont rapidement adoré ça. Ce qu’ils n’avaient pas appris formellement ils le compensaient par leur curiosité, leur bon sens et un peu de chance.
Rien de prémédité. « Nous vivions sur la Rive-Sud de Montréal il y a 15 ans et sans raison apparente, posséder un lopin de terre est soudain devenu un impératif », explique Marie-Thérèse. « Alors, lorsque nous sommes tombés sur un terrain de 176 acres à vendre près de Magog au Québec, nous l’avons acheté. Nous n’avions pas de projet concret, rien n’était prémédité. »
Pendant les deux premières années, ils restaient de temps en temps dans la vieille ferme avec leurs cinq garçons et la louaient le reste du temps. La famille a fini par quitter sa vie en banlieue pour vivre à la campagne. Ils ont reconverti la propriété en exploitation agricole et ont commencé à vendre la viande des animaux qu’ils élevaient.
Ils ont remplacé la vieille maison en ruine par une ferme traditionnelle québécoise. Une partie sert de magasin pour les produits de la ferme et une aile a été aménagée comme gîte touristique. Ils l’ont nommée à juste titre « Au pied levé ».
« L’apprentissage a été très difficile », explique Marie-Thérèse. « Nous avons dû acheter un tracteur. Nous n’avions aucune idée de la façon de lutiliser... nous ne savions pas comment utiliser quoi que ce soit. »
Le couple a choisi d’élever du bétail Highland uniquement parce qu’il s’agit d’une race particulièrement belle. Cela s’est avéré être un choix judicieux, car ces bêtes ont rarement des problèmes de vêlage et sont connues pour leur résistance. En douze ans, Marie-Thérèse n’a eu à appeler le vétérinaire que deux fois. Au fil du temps, ils ont ajouté des chèvres, des canards, des pintades, des dindes, des poulets et des cochons. Leurs ventes directes ont augmenté depuis la pandémie; ils augmentent le nombre de leurs animaux de 30 % pour répondre à la demande.
« Honnêtement, nous nous sommes lancés dans l’agriculture par hasard, mais nous adorons ça », explique Marie-Thérèse. « Cela a vraiment changé notre façon de voir la vie et nous a donné des objectifs que nous pouvons partager en couple. »
De la ferme à la table. En plus des petits déjeuners gastronomiques de la Ferme Au Pied Levé, ils vendent les produits qu’ils récoltent. Ils ont obtenu la certification de Table Champêtre. Trois ou quatre jours par semaine, ils proposent une expérience gastronomique préparée à 60 % avec des produits de la ferme.
« Nous avons le privilège de pouvoir vivre de l’agriculture », explique Marie-Thérèse. Être situés près de Magog nous permet de recevoir beaucoup de visiteurs. Mais Au Pied Levé n’est pas un gîte touristique ordinaire avec un restaurant ordinaire. La plupart des gens nous disent que nous vivons dans un endroit formidable et que nous faisons un excellent travail. Nous recevons donc beaucoup de compliments. Que pouvons-nous vouloir de plus? » ‡
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