UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE

Éoliennes et rayons de soleil perçant les nuages

Une zone rurale prospère a besoin de cultures, mais aussi de personnes et de communautés dynamiques.

Agricole, Durabilité 1ᵉʳ juin 2023

Naissance de nouveaux agriculteurs

Organiser une communauté agricole.

par Martha Mintz

Sans une communauté agricole solide, il n'y aurait peut-être pas de fleischkuekle à déguster pendant la récolte dans la petite cuisine du club de golf de Center, dans le Dakota du Nord. Paul Thomas ne le permettrait pas. L'agriculteur de Velva travaille avec passion pour arrêter, voire inverser, l'exode massif de la communauté agricole dont il est témoin.

Son père a vu de nombreux enfants de ferme quitter les fermes voisines pour des emplois en ville. Il lui disait tristement : « En voilà un autre qui part. » Quand l'ancienne génération prenait sa retraite, leurs terres étaient intégrées à l'exploitation d'un voisin et une autre famille agricole disparaissait.

« Quand ma femme, Karen, et moi avons quitté Bismark-Mandan pour nous installer dans une ferme, nous n'étions pas inquiets de manquer financièrement, mais plutôt de ne pas avoir assez d'interactions sociales ou de loisirs », explique Paul.

Ils n'ont pas rencontré de problème, mais ils s'inquiètent désormais de la prochaine génération. Paul et Karen prennent des mesures audacieuses pour préparer la prochaine génération et garder leur communauté dynamique et attrayante.

Leur fils, Jon, est retourné à la ferme après avoir obtenu son diplôme universitaire en mai 2022. Outre sa famille, il travaille aux côtés de son ami Justin Helseth. Justin a travaillé pour les Thomas pendant ses études et les a rejoints à temps plein en 2019.

Le grand-père de Justin avait vendu l'équipement de sa ferme et loué ses terres avant que Justin soit en âge de prendre la relève. Désormais, il apprend le métier de Paul et cultive à nouveau quelques champs familiaux.

« J'ai toujours su que je voulais être agriculteur, mais je ne savais pas si je le pourrais », dit-il.

Sous la tutelle de Paul, il apprend tout ce dont il a besoin et pourra vraiment décider si c'est la bonne voie pour lui.

« La ferme est une entreprise, il est donc essentiel de les préparer à devenir propriétaires d'entreprise », dit Paul. Cela signifie leur donner des connaissances au-delà de l'agronomie.

« Vous pouvez enseigner des compétences, mais ils doivent avoir un peu de peau en jeu pour vraiment apprendre », dit-il.

De gauche à droite, Paul Thomas, Donny Walter, un voisin, Jon Thomas et Justin Helseth dégustent une fleischkuekle (tarte à la viande frite) pendant la récolte des pois. De tels moments pourraient disparaître si les communautés agricoles diminuent davantage. Paul forme au moins deux remplaçants pour lui-même et sa femme, Karen.

Investir. Encouragés par Paul, les deux jeunes hommes louent de petites fermes pour lesquelles ils prennent toutes les décisions.

Ils décident les niveaux de risque pour l'assurance, commercialisent les cultures, participent à des programmes gouvernementaux, paient des employés et paient Paul plein tarif pour utiliser son équipement.

« Ils paient plein prix pour avoir pleinement conscience de tous les coûts de l'entreprise », explique Paul. Ils doivent établir leur tolérance au risque et comprendre le côté affaires de la production agricole. C'est un baptême du feu, mais à petite échelle.

« Ils développent leurs compétences agricoles sur quelques centaines d'acres pour être prêts à en gérer quelques milliers », explique Paul. Pour l'instant, cela leur offre aussi un petit revenu supplémentaire.

En tant que législateur de l'État du Dakota du Nord, Paul s'efforce aussi de développer l'agriculture animale avec des lois de zonage et des programmes de prêt. Il espère que cela permettra plus de diversité et incitera les jeunes agriculteurs à rester dans les communautés. Il fait avancer les choses à la maison, et les garçons le soutiennent.

« Quand Paul m'a offert un emploi, je ne me suis pas posé de questions. C'est une expérience formidable », dit Justin.

« Plus on est de fous, plus on rit », ajoute Jon. Un bon début pour les futurs voisins. ‡