UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE

La chicorée teintée de rouge ajoute de la couleur et de l'inuline au pâturage mixte de la ferme de Don Wirth à Tangent, Oregon.

AGRICOLE, BÉTAIL/VOLAILLE 01 Novembre 2023

Un nouveau régime

Un pâturage avec cruciféracées et légumineuses nécessite de la planification.

par Steve Werblow

Un mélange varié de cultures de couverture peut contribuer à améliorer la santé du sol, en offrant une alimentation équilibrée à d'innombrables microbes bénéfiques. Il en est de même pour le bétail, note Don Wirth, agriculteur et éleveur de bétail à Tangent, dans l'Oregon. Fondateur de Saddle Butte Ag, un fournisseur de semences fourragères et de cultures de couverture, Don a passé des décennies à étudier de nombreuses plantes à travers le monde pour leurs impacts sur la terre et les animaux.

Certaines espèces mettent un peu de temps à changer d'alimentation, note-t-il. Par exemple, les bovins devront apprendre à rechercher les bulbes des betteraves fourragères. Et bien que les moutons adoptent facilement un régime riche en cruciféracées, les bovins ont besoin que leur rumen s'acclimate aux aliments riches en soufre.

« J'adore la chicorée et le plantain nerprun, mais malheureusement, ce dernier est une mauvaise herbe dans environ 35 États », souligne-t-il avec regret. Don ne se laisse pas décourager par la notoriété du plantain (les articles à ce sujet se concentrent sur le contrôle et non sur la culture) et le manque de popularité de la chicorée, car il pense qu'ils améliorent la santé animale et aident à contrôler les douves du foie et les vers intestinaux. Il s'intéresse particulièrement à l'étude de l'inuline, un composé de la chicorée qui peut faciliter la digestion et la lactation des bovins.

Au-dessus. Don Wirth observe la façon de pâturer du bétail et enquête sur la valeur que les espèces apportent aux mélanges fourragers. L'un des bœufs de Don savoure une bouchée savoureuse choisie parmi un choix varié.

Observation. Don a travaillé avec Blake Vince, qui fait paître des couples vache-veau et des taureaux au printemps sur des cultures de couverture dans sa rotation de maïs, de soja et de blé près de Merlin, en Ontario.

Le pâturage des cultures de couverture est gagnant-gagnant pour Blake et un éleveur qui recherchait du foin des cultures de couverture de Blake. Il apporte désormais son bétail par camion pour le printemps, donnant à Blake la chance d'intégrer le bétail dans son exploitation.

Blake les fait pâturer sur les espèces qui ont survécu à l'hiver ontarien. La vesce velue – qui, selon lui, rivalise avec la luzerne en termes de protéines, de digestibilité et d'appétence –, le seigle céréalier, le trèfle cramoisi, le blé spontané et parfois le chou frisé créent un mélange diversifié que les bovins Herefords apprécient.

Blake fait attention à quand il déplace le bétail d'un enclos à l'autre. « J'essaie de déplacer le bétail en fin de journée, lorsque le Brix est élevé et que les plantes sont sèches », explique-t-il. « Le bétail peut avoir des problèmes de ballonnement si les plantes sont couvertes de rosée. Je pense qu'il se gave. »

Le soir, les bovins ne partent pas affamés dans un nouveau champ, souligne Blake. Au lieu de cela, ils sont plus sélectifs.

« Ils broutent même dans le noir », note-t-il. « Je les observe en soirée, quand tout est calme pour savoir : Que recherchent-ils en premier? Que retirent-ils? Comment est leur fumier?

Don est également un observateur attentif. Ce qu'il a vu l'a convaincu que les prairies mixtes offrent aux animaux la possibilité de cueillir les plantes dont ils ont envie. « Je pense que les animaux savent ce dont ils ont besoin », note Don ‡