UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE

Camionnettes stationnées dans la neige près d’un silo de métal

En période de volatilité, le potentiel de grosses pertes comme celui de profits phénoménaux est énorme.

Agricole, Exploitation Agricole 1ᵉʳ juin 2023

Naviguer des mers incertaines

Tracer la voie du succès en période de turbulences.

par Lorne McClinton

Les 10 à 15 dernières années ont été très bonnes pour la plupart des agriculteurs, en particulier pour ceux impliqués dans la production agricole. Même quand la production, le prix des produits de base et les revenus nets étaient faibles, l'appréciation des terres était si élevée que leur capital était encore très positif. Cependant, l'agriculture semble aujourd'hui plus en danger que jamais. Les marchés, la météo et la scène politique changent constamment. C'est une période extrêmement risquée et volatile.

Au cours des deux dernières années, les coûts de production ont augmenté d'au moins 25 %, explique Kristjan Hebert, agriculteur et consultant en affaires à Moosomin en Saskatchewan. Avec la hausse des taux d'intérêt, les coûts pour les agriculteurs endettés pourraient augmenter de 50 % à 75 %. Si l'année est un désastre et que vous êtes auto-assuré, vous pouvez perdre plus d'argent que jamais auparavant. Mais l'inverse est également vrai. Il y a le potentiel de gagner plus d'argent que jamais.

« Tout le monde est pessimiste en raison du prix des machines, des engrais et des taux d'intérêt », explique Kristjan. « Alors, je leur demande : "Quel sera votre bénéfice si la récolte est moyenne cette année?" La réponse habituelle est : "Ça sera correct." Non, ça ne sera pas juste correct! Votre profit sera quatre fois plus élevé que la normale. C'est l'agriculture quatre ans en un. Est-ce que ça sera risqué? Absolument, mais vous ne pouvez pas non plus manquer de telles opportunités. Alors, quel est votre plan? »

Selon Kristjan, la célèbre citation de Warren Buffet, « quand la marée descend, vous découvrez qui nage nu », s'applique au monde de l'agriculture. La volatilité va modifier le coût de production et les producteurs ne doivent donc pas négliger la planification. Ils doivent bien comprendre les risques qui les attendent. Bien comprendre le bilan financier de votre ferme est un bon point de départ. C'est aussi le bon moment pour avoir un ratio d'endettement plus faible et avoir un peu plus de fonds de roulement en main.

Kristjan encourage les fermes à avoir un plan sur un, trois et 10 ans. Selon lui, bien que les plans changent constamment, le fait d'en avoir un vous permet de savoir dans quelle direction aller.

Sa stratégie de gestion consiste à utiliser une combinaison de différents programmes d'assurance pour compenser les risques.

« Pendant la saison morte, prenez le temps de construire votre régime d'assurance », dit Kristjan. « Déterminez combien de capitaux propres vous êtes prêt à perdre (en cas de mauvaise année) et planifiez en conséquence. »

Si vous voulez ne rien perdre, planifiez en fonction. Prenez en compte votre assurance-récolte, vos programmes Agri-stabilité (Canada) et ceux de diverses compagnies d'assurance privées et souscrivez un régime d'assurance qui vous couvre pour la volatilité des rendements, des prix et des coûts des intrants.

« Ne considérez pas seulement le niveau de risque que votre ferme peut tolérer, mais aussi le risque que vous-même pouvez personnellement tolérer », explique Kristjan.

« Je pense que l'un des plus gros problèmes dans l'agriculture est que beaucoup pensent "Nous ne sommes que des agriculteurs". Mais souvent, ils dirigent des entreprises de plusieurs millions de dollars et oublient de prendre soin d'eux-mêmes. Nous avons besoin d'un réseau de personnes avec qui nous pouvons parler de nos problèmes. » ‡

Un agriculteur et consultant en affaires de la Saskatchewan est un grand partisan des plans sur un, trois et 10 ans. Bien que les plans changent, en avoir un en place vous permet de savoir dans quelle direction aller.