UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE

Vue aérienne d'un troupeau de bovins roux sur un flanc de coteau avec deux cowboys au premier plan.

Un troupeau du Montana est déplacé vers des pâturages plus éloignés du ranch pour l'été. La distance rend les contrôles réguliers plus difficiles, mais ceux-ci restent cruciaux, surtout lorsque des conditions telles que la chaleur, la sécheresse ou les tempêtes augmentent le stress.

Agricole, Bétail/Volaille 1^er juin 2024

Stress des troupeaux

Prévenir, observer et s'adapter pour gérer les conditions difficiles.

par Martha Mintz

L'été 2023 a été caniculaire pour beaucoup et l'année dans son ensemble a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Les dernières années ont également connu sécheresse, fumée et inondations. Mère Nature aime garder les éleveurs sur leurs gardes!

Dans des conditions extrêmes, l'accès à l'ombre, à un abri, à une alimentation de qualité et à de l'eau douce et propre devient plus critique et plus difficile à maintenir. Lorsque l'un de ces éléments fondamentaux est compromis, la santé et la performance du troupeau le sont souvent aussi.

« Les bovins doivent être surveillés régulièrement », explique DL Step, DVM chez Boehringer Ingelheim. Il est conseillé d'effectuer des visites encore plus fréquentes du troupeau quand les conditions sont inhabituelles, comme en cas de grande chaleur ou de sécheresse, dit-il.

En plus de garantir que les besoins de base sont satisfaits, des observations et des interactions plus fréquentes augmentent les chances de détection rapide des épidémies. Le bétail stressé peut être plus vulnérable aux maladies.

« Les conditions extrêmes exercent un stress sur les animaux. Ils ne seront peut-être pas en mesure de combattre la maladie aussi efficacement qu'ils le feraient normalement », explique DL.

Plus tôt un problème est identifié, plus tôt un plan de traitement peut être mis en place et moins l'impact sur les performances du troupeau sera important.

L'impact du stress, en particulier du stress thermique, sur la réponse immunitaire a été largement étudié chez les bovins laitiers et est lié à l'augmentation des cas de mammite en été.

On pensait autrefois que les taux de mammite plus élevés en été étaient dus à une charge accrue d'agents pathogènes, car la chaleur favorise la croissance des agents pathogènes. Cela ne s'est pas avéré être le cas, déclare Geoffrey Dahl, professeur de sciences animales à l'University of Florida et directeur du laboratoire d'innovation des systèmes d'élevage Feed the Future.

« [L'augmentation des mammites] est davantage due à la diminution de la capacité de la vache à répondre à l'agent pathogène à cause du stress thermique qu'à la charge pathogène », dit-il.

Les bovins de boucherie qui vêlent à l'automne peuvent être soumis à des effets plus graves et plus durables du stress thermique. « Chez les bovins laitiers, les effets les plus dramatiques du stress thermique se produisent à la fin de la gestation », explique Geoffrey.

Ce stress il réduit la production de lait et les veaux nés de mères soumises à un stress thermique ont une fonction immunitaire, une santé et une croissance réduites.

« Les veaux nés de ces vaches sont moins productifs et restent dans le troupeau moins longtemps », explique Geoffrey.

Même si ce n'est pas à ce moment critique de la gestation, il est prouvé que le stress thermique, même au début de la gestation, peut avoir un impact négatif sur la progéniture, dit-il.

Dans les pâturages, il peut être difficile d'atténuer le stress thermique. Des rotations stratégiques pour offrir beaucoup d'ombre et de l'eau de qualité au bétail pendant les pics de chaleur peuvent en valoir la peine.

Au-dessus. Les protocoles de santé, comme les vaccinations lors du marquage, établissent l'immunité pour aider les veaux à mieux résister au stress du sevrage et de l'expédition. Des conditions météo extrêmes ou de mauvaises conditions prolongées exercent un stress sur le troupeau, qu'il faut alors surveiller plus attentivement.

Cible mouvante. Le froid extrême et la sécheresse prolongée ont d'autres conséquences.

« Nous voyons de plus en plus de mouvements dans les populations de bétail et les fourrages », explique DL. Des conditions difficiles poussent les producteurs à vendre ou à déplacer leur bétail, ou à acheter du fourrage ou des aliments extérieurs. Les maladies se déplacent avec le bétail; et des plantes toxiques se retrouvent dans le foin. Si un éleveur rencontre un problème de santé inhabituel, il doit travailler avec le vétérinaire, un nutritionniste et d'autres experts pour créer un plan pour le gérer, explique DL.

Même si la météo échappe à tout contrôle, son impact peut être atténué. Soyez conscient du moment où le stress survient, réduisez-le de manière proactive lorsque cela est possible et soyez vigilant aux changements dans la santé du troupeau. ‡