LE SILLON

UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE

Agricole, Exploitation Agricole 01 Septembre 2022

Utiliser tous les avocats

Père et fille tirent parti du marché croissant de l'avocat.

par Katie Knapp

Maria Clara « Kaya » Davalos de Uyama Farms a un parcours qui est bien familier à beaucoup d'entre nous. Elle a quitté la maison pour poursuivre une autre carrière, mais quand l'opportunité de retourner à la ferme s'est présentée, elle a rejoint son père, Mauricio Davalos.

Faire pousser des avocats à flanc de colline dans le nord de l'Équateur semble bien différent que l'exploitation d'une ferme américaine typique, mais selon Kaya, il existe plus de similitudes que l'on pourrait croire.

« Mon père et moi avons un style de travail très similaire : créatif et intense. Bien sûr, c'est comme dans toutes les autres familles : cela peut conduire à beaucoup de... discussions », dit-elle en riant et en roulant les yeux.

Au-dessus. Née en Équateur, Kaya Davalos a quitté sa carrière de créatrice de mode en Espagne pour cultiver des avocats avec son père. Leur entreprise a trois sources de revenus : fruits frais, huile et arbres de remplacement. Le pépiniériste Jhon de Rivas greffe un Hass sur un porte-greffe d'avocatier originaire de l'Équateur.

Tout. Actuellement, Uyama Farms possède environ 90 hectares de production d'avocats. La ferme se trouve à 1 900 mètres au-dessus du niveau de la mer. L'altitude et la proximité de l'équateur offrent une météo très constante et la possibilité de récolter toute l'année, contrairement aux autres régions. Le père de Kaya est passé des raisins aux avocats en 2006, car les conditions ne fournissaient pas une récolte rentable. Ensemble, ils ont exploité leur terre et construit leur modèle d'entreprise.

« En 2006, les collines environnantes étaient nues et érodées. Maintenant, les voisins plantent des avocatiers qu'ils nous ont achetés, et tout est vert », déclare fièrement Kaya.

Ils cultivent les variétés Hass et Fuerte qu'ils greffent sur des porte-greffes indigènes pour aider à la pollinisation, à l'adaptation des plantes à la salinité du sol et à d'autres défis de leur élévation.

Passer aux avocats a été une décision fructueuse. La demande mondiale a augmenté presque autant que la terre que Kaya et son père ont développée.

Les Américains mangent plus de 4 kg d'avocats par personne et par an, alors que ce chiffre n'était que de 1,8 kg en 2010. Cela représente environ 18 avocats Hass de taille moyenne, selon David Magaña, analyste senior en horticulture chez Rabobank. C'est environ le double de ce que mangent les Européens, mais ce marché devrait également continuer à croître.

Au-dessus. Kaya explique les bénéfices de l'huile d'avocat dans les lotions et shampooings à deux clients potentiels. L'un des 50 ouvriers de la ferme trie la récolte du jour dans l'usine de production à la ferme.

Équilibrer le marché. Selon Kaya, le plus grand défi sur leur ferme est celui qui est commun aux fermes du monde entier, peu importe le produit. Alors que la demande mondiale d'avocats est élevée, il est très délicat de gérer les décisions quotidiennes quant à la vente de la récolte.

« Par exemple, lorsque les Péruviens récoltent, il nous est très difficile d'exporter vers l'Europe, alors nous vendons en Équateur. Parfois, nous devons produire plus d'huile, car les prix du frais sont bas partout. Cela peut changer d'un jour à l'autre », explique-t-elle.

Depuis leur deuxième année de culture d'avocats, ils produisent de l'huile de cuisson à partir de tous les fruits dont le grade n'est pas assez élevé pour être consommés frais. Cela leur permet d'obtenir les meilleurs prix tout au long de l'année.

L'huile, qui provient de la partie comestible du fruit, est appréciée pour ses propriétés de super-aliment. Avec un point de fumée plus élevé que les autres huiles végétales, elle empêche les « bonnes » graisses monoinsaturées de se transformer en « mauvaises » graisses trans.

Ils vendent désormais plusieurs saveurs d'huile de cuisson et une gamme de savons et de lotions à base d'huile. L'huile représente environ 40 % du revenu annuel de la ferme. ‡