LE SILLON

UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE
homme dans un champ

Le soja se développe sur des résidus de culture de couverture. Anthony Beery utilisait les cultures de couverture et le semis direct dans son ancienne ferme.

Agriculture, Exploitation Agricole   Janvier 01, 2022

Valorisation des friches

Des terres agricoles de grande valeur contre des acres à maturité.

Pour Anthony Beery, c’est en pensant à son avenir que des occasions se sont présentées.

Au lieu de rester en terrain connu, Beery et son père, Danny, ont vendu la ferme. Les bénéfices des terres situées dans la vallée de Shenandoah, en Virginie, ont servi à acheter des terres agricoles à défricher à 120 milles de là.

Pour Beery, c’était un nouveau départ.

Alors que la vallée est une communauté agricole connue pour sa gestion rigoureuse, la nouvelle adresse du comté de Cumberland est une mosaïque de pâturages.

« Les attentes pour ces terres sont faibles, mais elles ont du potentiel. Je pense avoir la souplesse financière pour améliorer la situation », explique Beery. Après quatre ans de travail, transformer les terres pour les valoriser est loin d’être un échec.

Départ audacieux. Jusqu’en 2018, Beery et sa femme, Rachel, ont élevé leurs cinq enfants dans la ferme du mont Crawford. Les terres abritaient une laiterie et des poulaillers.

À la fin des années 1990, le père et le fils Beery ont tenté de corriger la compaction. Cela a mené au semis direct, aux cultures de couverture et à une compréhension de la santé des sols. Le fait de bousculer leurs pratiques agricoles a suscité une fascination.

Beery s’est passionné pour la production végétale. Mais la disponibilité des terres limitait les options.

« Il était plus logique de vendre la ferme et d’entre-prendre un autre projet ailleurs, admet-il.

En 2018, il a repéré ces 720 acres dans le comté de Cumberland.

Le défi. Les champs de la nouvelle ferme n’étaient pas aussi bien entretenus que ceux sur lesquels il avait fait ses armes. Le terrain était envahi par la végétation.

Mettre en valeur leur potentiel demande une finesse agricole.

Heureusement que Beery aime les défis. Il a défriché des hectares boisés en appliquant de la chaux et des engrais pour restaurer les sols acides et peu fertiles.

L’ancien aviculteur connaît l’importance de la litière pour la restauration des sols.

« Le fumier n’est pas très accessible ici. Il faut le localiser, le transporter et l’appliquer », explique-t-il.

Mais, il procure des nutriments pour assurer l’absorption par les cultures et il est difficile à reproduire commercialement. Et, le carbone favorise la santé des sols, précise-t-il.

« C’est facile d’appeler la coopérative, mais je possède ce terrain. Je veux améliorer la qualité du sol pour qu’il produise comme jamais au cours de son histoire. »

C’est aussi pour la construction du sol qu’il a prolongé la rotation sans labour de maïs-soja-blé-soja et de cinq ans de dactyle pelotonné. Les mélanges de cultures de couverture sont répartis sur chaque acre.

Les plantes vivaces dissuadent l’amarante de Palmer résistante présente dans la ferme.

« Nous avons réduit la pression de l’amarante. La rotation de soja tolérant aux herbicides aide aussi à contrer le problème », ajoute-t-il.

Il a aussi déployé l’ensemencement précoce du maïs afin que la pollinisation ait lieu avant la vague de chaleur. Tout cela a contribué au succès de la valorisation de la ferme.

« Les rendements sont inférieurs à ceux de la vallée, mais ils sont très respectables. Je me situe au-dessus de la moyenne du comté », confie Beery. « Je suis heureux du chemin parcouru et j’ai hâte de faire encore mieux. » ‡

Photo of a barn and close up of a chicken deux hommes dans un verger

Au Dessus. Le maïs est planté dans des résidus. Anthony et son fils, Logan, dans un champ de foin. Des années de cultures pérennes s’inscrivent dans une rotation prolongée du sol.

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