LE SILLON

UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE

Étudiant se servant d'un simulateur pour souder de manière virtuelle

Un élève de St. Charles High School, dans le sud-est du Minnesota, apprend à souder sur un simulateur virtuel. Ce dernier donne un retour en temps réel grâce à de nombreux capteurs, mais ne dégage pas de chaleur et n'utilise aucun matériau.

Agricole, Éducation 01 Novembre 2022

Allumer une étincelle virtuelle

Les élèves découvrent des métiers grâce à des simulateurs.

par Katie Knapp

« Je n'ai pas besoin d'apprendre une langue étrangère pour entrer à l'université, car je n'irai pas à l'université », a déclaré Michael Stangler, de St. Charles, Minnesota, à ses parents et à son conseiller d'orientation.

À quoi ce lycéen semble-t-il destiné? Si vous vous êtes dit : « Il sait déjà ce qu'il veut faire et comment y parvenir », vous avez raison. Michael sait qu'il veut être soudeur depuis un certain temps déjà et qu'il n'a pas besoin d'un diplôme universitaire de quatre ans pour le devenir.

Ceci n'est pas typique chez les jeunes, même si certains s'épanouiraient davantage en dehors de l'université. Contrairement à Michael, de nombreux étudiants qui ont le potentiel de réussir dans les métiers spécialisés n'y ont même pas été exposés, voire les considèrent négativement.

Susciter une idée. Une organisation à but non lucratif à New Ulm, Minnesota, essaie de changer cela et de susciter de grandes idées chez les lycéens. Mary Ann Christensen et Rebecca Fliszar ont fondé Big Ideas, Inc., après que leurs enfants ont connu des expériences similaires.

« Malgré des membres de leur famille dans ces corps de métiers, leurs enfants ne pensaient pas à ces professions quand ils ont obtenu leur diplôme d'études secondaires. Leurs mères ont réfléchi à comment permettre aux élèves de découvrir toutes leurs options », explique Joe Schotzko, instructeur pour l'organisation.

Ce qui a commencé par des séminaires en 2017 s'est transformé en une semi-remorque qui se rend dans les écoles et à des événements à travers l'État. Dans la remorque, des simulateurs permettent aux étudiants de se faire une idée des techniques et des opportunités dans les métiers spécialisés sans se salir dans l'atelier. Les étudiants passent par chaque station de réalité augmentée (soudage, peinture au pistolet et excavation), puis choisissent parmi 23 autres simulations avec un casque et des contrôleurs de réalité virtuelle.

Au-dessus. Michael et Jana Stangler ont fait venir la remorque Big Ideas dans leur région pour que les élèves en apprennent plus sur les métiers spécialisés, comme la soudure, la peinture au pistolet et l'excavation. Un camarade de Michael pratique ses compétences d'excavation dans la remorque.

Dans la remorque. Selon Joe et les autres instructeurs qui exercent également ces professions, chaque fois qu'ils accueillent de nouveaux étudiants dans la remorque, c'est l'occasion de partager un secret bien gardé.

Ce sont de bons métiers en demande. « C'est amusant de comparer les compétences nécessaires pour être un bon peintre à celles d'un basketteur ou même d'un danseur. Je peux aussi faire un lien entre un métier bien perçu à un métier qui l'est moins. Par exemple, les soudeurs et les infirmières ont tous besoin de mains stables pour faire des mouvements précis, mais les soudeurs ne voient pas de sang! La plupart des étudiants sortent de la remorque en se disant que ces métiers peuvent être amusants et intéressants », explique Joe.

Jana Stangler, la mère de Michael, a travaillé avec son employeur, Compeer Financial (une coopérative de crédit agricole), pour que la remorque Big Ideas se rende à l'école de son fils.

« Michael sait qu'il veut souder, mais quand j'ai vu la réaction de ses amis, je voulais leur offrir cette expérience. Il est important que les enfants connaissent toutes leurs options. Nous comptons tous sur ces métiers et les jeunes doivent prendre la relève des générations plus âgées qui prennent leur retraite », dit-elle.

Plus de 65 élèves ont visité la remorque à l'école St. Charles, et presque tous ont trouvé l'expérience formidable, ce qui est au-delà de l'objectif de Jana que les élèves connaissent et apprécient ces métiers. ‡