UNE PUBLICATION DE JOHN DEERE
Barbu souriant portant une casquette de baseball dans un champ d’herbes hautes avec des arbres et un entrepôt en arrière-plan

Sébastien Angers cherche à augmenter la rentabilité de sa ferme en améliorant la santé des sols.
Il expérimente différents protocoles de production et est un fervent partisan de l'agriculture régénérative.

Exploitation Agricole, Durabilité   Janvier 01, 2024

La quête de Sébastien

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Un agriculteur québécois repousse les limites.

Certains s'en tiennent à ce qui a fait ses preuves. D'autres aiment essayer quelque chose de nouveau. Sébastien Angers, de Ste-Monique de Nicolet, au Québec, aime relever le défi de repousser les limites de la production agricole. Il poursuit une quête qui l'a amené à parcourir le monde pour trouver des moyens d'augmenter la capacité de production de sa ferme en améliorant la santé de ses sols.

« La biodiversité et la signature carbone d'une exploitation auront bientôt une valeur », estime Sébastien. « Mais il y a tellement de variabilité naturelle dans les cycles de production qu'il est très difficile de les quantifier. Cela n'est possible que lorsque vous avez des protocoles de production par rapport auxquels mesurer. »

Son objectif est de trouver ceux qui conviennent à ses champs. Selon Sébastien, ses recherches sont devenues si complexes qu'il est devenu un explorateur et un artiste qui conçoit de nouvelles façons d'augmenter la biodiversité, le carbone et la fertilité de ses sols. Les prescriptions de peinture par numéro ne lui plaisent pas; il expérimente constamment des techniques de pointe à l'aide de petits essais de validation de principe. S'ils réussissent, il les met en œuvre à plus grande échelle, sinon, il n'aura pas perdu trop d'argent.

Rangs de 1,5 m. Sébastien est un fervent défenseur de l'agriculture régénérative. Il est particulièrement intéressé par les résultats qu'il obtient en utilisant du maïs espacé de 1,5 m, semé à un taux de semis plus élevé, avec des cultures de couverture.

« Planter du maïs en rangs de 1,5 m réduit le rendement en maïs de 20 % », explique-t-il. « Mais vous compensez cette réduction par d'autres moyens. Par exemple, vous réduisez la quantité de semences et d'engrais et vous pouvez utiliser 80 pour cent de l'espace libéré pour faire pousser des cultures de couverture.

L'espace supplémentaire entre chaque rang permet aux plants de mieux capter les rayons du soleil, ce qui augmente le rendement. Cela leur permet également de planter leurs cultures de couverture au printemps plutôt qu'après la récolte. Les planter tôt leur permet de démarrer suffisamment fort pour accroître la concurrence contre les mauvaises herbes. Cela réduit le besoin en herbicides et réduit la consommation de carburant. Cependant, une culture de couverture comme le seigle épuisera suffisamment l'humidité du sol pour nuire à la culture si l'année est sèche.

« Il est très facile d'utiliser des produits chimiques, mais les réduire requiert d'utiliser la nature de manière intelligente », explique Sébastien. « Mon objectif est d'utiliser la nature pour équilibrer ce que je donne et ce que je prends de la terre. Utiliser la diversité végétale représente ce qu'était l'agriculture à l'origine. »

À court terme, il faudra plus de travail pour restaurer les écosystèmes. Les agriculteurs régénératifs plantent jusqu'à 25 espèces différentes de cultures de couverture sur une rotation de six ou sept ans. Il a utilisé sorgho, trèfle, pourpre, vesce et pois fourragers pour nourrir le sol, améliorer le cycle des nutriments et augmenter la séquestration du carbone.

Il garde toujours un oeil sur l'impact de ses essais sur sa trésorerie. Ses meilleurs résultats proviennent de la culture d'une variété de graines de citrouille d'Autriche entre des rangs de maïs de 1,5 m. Les citrouilles fixent l'azote dans le sol et les graines sont vendues pour le marché des collations.

En équipe. « Les agriculteurs n'ont qu'une seule chance d'essayer quelque chose de nouveau chaque année; il est facile d'échouer », explique Sébastien. « Beaucoup de variables doivent être calibrées pour perfectionner un protocole : le moment, le mélange de cultures de couverture, les taux de semences et d'engrais, etc. La seule façon de limiter le risque est de le partager avec d'autres agriculteurs. Nous travaillons en équipe pour voir si nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes tous dans le même bateau créatif. Il est impossible de créer un nouveau protocole seul. » ‡

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